Au sommet de la montagne qui porte son nom, dans une clairière au milieu des hêtres, des cyprès et des
châtaigniers, la chapelle de St Gildas en forme de croix latine s’étire démesurément. La particularité de l’édifice est que le clocher se trouve au dessus du chœur.
L'origine du sanctuaire reste inconnue, mais on peut concevoir que la fontaine sise à quelque cent mètres au Nord-Ouest de l'édifice témoigne de cultures ancestraux très antérieurs à l'ère chrétienne.
Saint Gildas - Gweltaz ou Ieltaz en breton - né en Bretagne insulaire en 493, vient s'établir en Armorique vers la première moitié du VIè siècle au monastère de Rhuys dans le Morbihan. Il mourut en l'île d'Houat, près de Quiberon, aux environs de 570. Si plus de 70 sanctuaires sont placés sous son vocable dans le Morbihan, il y a peu de traces de son passage éventuel dans le Finistère.
Périodiquement, les étendues désertes de la chapelle de Saint Gildas s'animaient lors des foires qui y attiraient marchands de bestiaux mais aussi de toutes sortes d'instruments agraires ou d'ustensiles ménagers et bien sûr de toiles diverses.
La chapelle, en forme de croix latine, a l'aspect d'une longère de 32 mètres, orientée très approximativement Est-Ouest, suivant la tradition.
Le clocher à dôme et lanternon, daté de 1830, est élevé paradoxalement à l'Est en tête du chevet.
L'édifice présente de nombreux caractères du XVIè siècle, marqués en particulier par trois belles portes en accolade et par les meneaux des fenêtres les plus anciennes.
Le transept Sud lui-même semble avoir subsisté de la construction originelle, avec son soubassement de volumineux blocs en schiste mauve de Kléguer.
Le sanctuaire accueille les offices religieux des deux pardons célébrés le 2è dimanche de mai avec sa procession et le 3è dimanche de juillet.